| Texte intégral du livre : "Notice sur Le Mont Saint-Michel et le Mont Tombelène" par Jacques-François Boudent-Godelinière. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page. |
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depuis long-temps retenus en exil à la cour de Canut, fils et successeur de Suénon. Le duc de Normandie qui portait beaucoup d'intérêt à ces deux jeunes gens, parce qu'ils avaient été élevés à la cour de Richard, leur oncle, père de Robert, envoya demander leur liberté au roi Canut, qui refusa de l'accorder et ne donna aucunes bonnes raisons aux envoyés. Robert, outré de colère contre Canut, résolut d'en tirer vengeance. Il arme en toute hâte un grand nombre de vaisseaux, et réunit sa flotte à Fécamp d'où, au signal donné, elle met à la voile mais, bientôt, elle est assaillie par une forte tempête qui la jette sur l'île de Jersey, où les hommes qui la composaient débarquèrent, non sans beaucoup de peine et de dangers. Robert fut long temps retenu dans ce lieu par les vents contraires, à son grand déplaisir. Ennuyé de voir qu'ils ne changeaient, pas il prit le parti d'aller, dans son dépit, débarquer au Mont Saint Michel. Là, semblant oublier le motif de son armement, il confia une partie de sa flotte à Rabell, très vaillant chevalier, et l'envoya ravager la Bretagne pour punir Allain III qui refusait de lui rendre hommage ; et lui même, Robert, se disposa à attaquer ce pays d un autre côté,
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