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                sentiment de leur déchéance, ils ne peuvent plus 
                se tolérer? Ou bien, ne voyant qu'une chose, l'évasion, 
                s'élancent-ils vers la seule fenêtre qui n'est jamais 
                bouchée ? Leur Moi exaspéré s'atteste libre 
                en cherchant à s'anéantir. 
                La présence de la morte inconnue, invisible, glace maintenant 
                les entours de Tombelaine. Nous devinons sa fin sinistre. A-t-elle 
                crié de détresse, lorsque la mer arriva ? ou savoura-t-elle 
                jusqu'au bout son désespoir ? Que Dieu prenne en pitié 
                cette âme absente d'elle-même. Quant à son 
                corps, les crabes ont dû s'en régaler. « Couchez-vous 
                dans l'eau, me disait un jour Bastard, ils auront vite fait de 
                vous un fantôme. » 
                Au moment où nous repartons, on ne l'a pas encore découverte. 
                Un des chevaux de la charrette hennit 
                désespérément. Il hennit, comme les chiens 
                hurlent à la mort. Il hennit vers le soleil qui décline. 
                Pendant près d'une demi-heure, son hennissement nous poursuit 
                le long