Texte intégral du livre :

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La Fée des Grèves de Paul Féval

embéguinée de guenilles, qui n'avait eu pour sa part de l'aubaine que des horions et pas un carolus.

Le pauvre homme se releva en colère.

— Duc ! dit-il au moment où François passait devant lui, encore une poignée d'écus pour que Dieu t'oublie !

François tourna la tête et poussa son cheval. D'ordinaire et pour moindre irrévérence, il eût donné de son gantelet sur la tête du pataud.

— Les six hommes d'armes du corps ! cria Goulaine, sénéchal de Bretagne, en s'arrêtant au dedans de la porte.

Les six hommes d'armes du corps étaient en quelque sorte les chevaliers d'honneur de la cérémonie. Ils devaient suivre immédiatement la bannière et mener le deuil.

C'étaient Hue de Maurever, père de Reine, qui avait été l'écuyer et l'ami du prince défunt; Porhoët, pour le sang de Bretagne; Thorigny, pour la Normandie; La Hire, pour le roi Charles; Cha teaubriand, Le Bègue et Mauny.

Les cinq derniers se présentèrent.

— Où est le sire de Maurever? demanda Goulaine.

Il se fit un mouvement dans l'escorte, car cela semblait étrange à chacun que M. Hue, le vaillant et le fidèle, manquât à l'heure sainte sous la bannière de son maître trépassé.

Un murmure courut de rang en rang.

Chacun répétait tout bas la question du sénéchal :

— Où est le sire de Maurever?

Son absence était comme une accusation terrible.

Contre qui?

Personne n'osait le dire ni peut-être le penser. Mais du sein de la foule, la voix du vieux païen normand s'éleva de nouveau aigre et moqueuse.

Le grigou disait :

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