Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

-Oh ! pauvre petit Jeannin ! s'écria-t-elle en tombant sur la paille auprès de lui, pourquoi allais-tu après cette méchante fée !
Elle lui saisit les deux mains et se prit à le regarder, désespérée.
-Mourir ! mourir ! balbutia-t-elle parmi ses larmes, mourir ! oh ! je ne veux pas que tu meures, Jeannin, mon petit Jeannin ! je t'en prie !
Elle était comme folle. Jeannin eut pitié.
-Écoute, dit-il, il faut te faire une raison, ma fille. Dans notre métier, tu sais bien, souvent on va en grève le matin, et le soir on ne revient pas. Songe donc ! si tu m'avais attendu en vain, pauvre Simonnette, auprès des petits enfants orphelins, c'est alors que tu aurais eu raison de pleurer !
Il était sublime de sérénité simple et douce, Jeannin qu'on accusait d'être plus poltron que les poules. Parmi les soldats qui raillaient au dehors, pas un n'eût vu d'un coeur si calme approcher sa dernière heure.
Ce qui l'occupait, c'était de consoler Simonnette. Mais Simonnette ne pouvait pas être consolée. À travers la porte, on entendait les soldats qui disaient :
-Oh ça ! messire Méloir tarde bien à venir. Nous faudra-t-il donc attendre pour souper qu'on ait pendu ce petit homme ?
-Mes bons garçons, répondait maître Gueffès qui était, ce soir,

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