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"LES LEGENDES DU MONT SAINT-MICHEL" d'Etienne DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Les légendes du Mont Saint-Michel

et de résidence, quand ils se transportaient. d'un lieu dans un autre. Une loi récente, celle du 16 juillet 1912, oblige, maintenant, les nomades à faire viser leurs carnets anthropométriques par les maires et la police. Un curieux registre, déposé aux Archives de la Loire-lnférieure (Série B., fo 59), nous apprend qu'en 1509, les autorités de Nantes délivrèrent un passe-port à « Guillaume de la Roque, capitaine de la Petite Egypte, pour se rendre de Nantes au Mont Saint-Michel, en se logeant dans les villes et les bourgades. » Il lui était fait expresse défense d'extravaguer, c'est-à-dire de vagabonder ou plutôt, de passer par les endroits autres que ceux portés sur le permis de circulation. Naturellement, il se glissait parmi des Egyptiens, des filous et des voleurs; aussi les plaintes de leurs victimes étaient-elles fréquentes. On arrêtait, quelquefois, ces maladrins, mais on mettait rarement la main sur les bourses dérobées ou, quand on les retrouvait sur le pavé de la rue, elles étaient vides. Cela se reproduit encore de nos jours.
Les pèlerins se plaignaient aussi des goglus. Les goglus n'étaient autres que des pisteurs, les insupportables pisteurs de maintenant. Goglu, d'après Littré est d'origine incertaine; ce philologue éminent, aussi érudit que modeste, aimait mieux ne rien dire du tout que de dire une bêtise. Nos étymologistes actuels trouvent, eux, dans le mot goglu, la racine celtique gog, qui impliquerait une idée de fraude ou de tromperie. Quoiqu'il en soit, le mauriste

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