
        
               vin 
                était toujours clair et l'eau bien pure et les navettes 
                d'argent toujours remplies de beaux grains d'encens; les objets 
                du culte étaient étincelants et les linges sacrés, 
                depuis l'amict jusqu'au corporal, étaient éblouissants 
                de blancheur. 
                « Drogon disposait de deux aides : c'étaient deux 
                orphelins que les moines avaient adoptés et dont ils espéraient 
                bien faire, un jour, des serviteurs 
                de Dieu. 
                « Pourquoi donc le vénérable abbé était-il 
                obligé de faire, souvent, des remontrances au frère 
                sacriste? 
                « C'est que Drogon n'était pas toujours suffisamment 
                recueilli, quand il prenait soin de l'église. Il soufflait 
                trop bruyamment les flammes des cierges; il déposait avec 
                une vivacité exagérée les chandeliers sur 
                le marbre des autels; il remontait, avec une précipitation 
                trop grande, les lampes suspendues à la voûte du 
                Saint Lieu; il se hâtait bien trop, quand il époussetait 
                les balustres, les stalles et les confessionnaux, et, chose plus 
                grave, l'abbé et les bénédictins avaient 
                remarqué qu'il s'inclinait à peine, quand il passait 
                devant l'autel du grand saint Michel en la Nef. 
                « Voilà pourquoi Drogon recevait, quelquefois, de 
                vives remontrances de la part de ses supérieurs, pourtant 
                si bienveillant,