Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

les Druides. C'est là que se trouve aujourd'hui, le cimetière des religieux et des montois. Au pied de la montagne et du côté de l'Occident, il y a, sur la pointe du roc, une petite chapelle de la Vierge où les Navigants affluent toujours en arrivant de leurs voyages au long cours. La chapelle est bâtie de cailloux roulés par l'océan ; les parois et la voûte, à l'intérieur, sont toutes couvertes de branches de corail, de mamelons d'ambre, de prismes d'aigue-marine et de coquillages éclatants, recueillis sur tous les rivages et rapportés par de pieux matelots. L'autel est un quartier de roche à qui l'on a laissé les aspérités d'un écueil et, dans le pourtour, on voit suspendues, comme ex-voto, des ancres de sauvetage et des chaînes de captifs. Nous y vîmes arriver une longue file de marins bretons.
La description bizarre de cette chapelle, d'après Madame de Créquy, ne doit pas être plus exacte que celle faite par elle de l'îlot lui-même. Cet îlot qu'elle qualifie de bas et de sablonneux, est une roche granitique de près de cent cinquante pieds d'élévation; la seule chose qui puisse être vraie dans son récit fantaisiste est la vénération que les marins avaient pour un sanctuaire qui se dressait au sein des flots.
Quand le prieur claustral eut dit sa messe et visité le petit prieuré, il montra au jeune belge une

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Photographies de paysages marins