Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

Quis ut Deus. Qui est semblable à Dieu? » ainsi que le drapeau fleurdelisé des rois de France.
La salle des Chevaliers était particulièrement remarquable; une ornementation sévère soulignait encore la beauté de ce vaisseau gothique. Entre les colonnes, on avait disposé de petits arceaux verts, et des gerbes de fleurs naturelles garnissaient les angles de la salle. Elles luttaient de grâce avec les feuilles de vigne, d'acanthe, de chêne, avec les trèfles et les chardons qui s'épanouissaient dans le granit des chapiteaux.
On croit communément que cette salle, appelée dans les manuscrits Salle des Piliers, servait aux usages généraux de l'abbaye; les uns prétendent que c'était le dortoir de la garnison; d'autres y placent les jeux, l'escrime, les récréations, les assemblées générales; enfin on a émis une hypothèse assez séduisante: le Scriptorium y aurait été installé.
Le Scriptorium, comme son nom l'indique, était la pièce où les moines, frères, scribes religieux ou laïcs, s'occupaient de la confection des manuscrits; les abbayes bénédictines, si célèbres par leur science, possédaient de riches bibliothèques; celle du Mont-Saint-Michel était si remarquable qu'on appelait quelquefois le Mont, la Cité des Livres. Robert de Torigni, au douzième siècle, Pierre Le Roy, au quinzième, en furent les grands libraires. Le premier s'occupa

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