Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

était une des grandes protectrices de l'abbaye, d'Henri II, ami intime de Robert de Torigni, dont il avait fait son fidèle conseiller. L'enfant avait contemplé, avec respect, toutes ces chartes écrites. sur un beau vélin, scellées de cires de toutes couleurs et qu'avaient signées les rois de France et d'Angleterre.
Le prieur lui avait montré aussi les bibles aux riches enluminures, les missels remplis de vignettes et jusqu'aux ouvrages de littérature grecque et latine. Il lui avait appris que c'était grâce aux religieux que les monuments intellectuels d'Athènes, d'Alexandrie et de Rome avaient été conservés et sauvés à grand peine des mains des barbares.
Dans la Salle des Chevaliers travaillaient aussi quelques scribes; Michel avait admiré l'attention qu'ils portaient à leur tâche. Dom Guillaume apprit au jeune belge que les abbayes rendaient de grands services aux jeunes gens désireux de s'instruire et que l'on nommait clercs. Le prix exorbitant des livres et la misère des temps ne permettaient pas à beaucoup de clercs d'acquérir les livres dont ils auraient eu besoin pour leurs études; ils empruntaient alors des livres aux bibliothèques monastiques, et, d'après les Conciles, le prêt des livres était considéré comme une des oeuvres de miséricorde les plus méritoires.
Ce jour-là, veille de la solennité de la dédicace de

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