Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

« Tu vas passer, lui dit-il avec bonté, devant les boutiques des bibelotiers; achète quelques petites béatilles; tu les distribueras à tes amis de Malines; le prieur les bénira lui-même avant notre départ.
L'enfant remercia vivement le frère Vincent; quand il passa devant le guichet de la porterie, le frère, chargé de la garde, le salua d'un amical bonjour: « N'est-ce pas aujourd'hui, mon jeune ami, que vous retournez à Malines, avec frère Vincent ? » - « Hélas, oui ! » soupira Michel qui, tristement, descendit le grand degré.
II était huit heures; déjà toutes les hôtelleries étaient ouvertes et, dans les salles, on apercevait des pèlerins mangeant, de grand appétit, des soupes normandes ou buvant du lait chaud. Elles étaient bien curieuses ces auberges, avec leurs belles devantures aux grandes baies vitrées; au-dessus des seuils engageants se balançaient des enseignes diverses; à Saint-Pierre, au Grand Saint-Antoine, à Saint-Jacques, à la Licorne, à Saint-Yves, au Plat d'Etain, au Pot de Cuivre; toute la rue en était bordée; malgré leur nombre, ces hôtelleries qui ri'étaient pas toutes du même ordre (les unes étant fréquentées comme la Tête d'Or et la Truie qui file par des gens de qualité, les autres par les pèlerins plus riches d'espoir que d'écus), ces hôtelleries étaient souvent insuffisantes pour donner asile aux

Sommaire du livre : pèlererinage d'un enfant au Mont Saint Michel

PAGE
SUIVANTE

RETOUR AU SOMMAIRE DU SITE MONT SAINT MICHEL - MONT SAINT MICHEL

Photographe de paysages marins de Normandie