Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

bon chrétien ne doit pas croire; mais si la dame suivait, du haut de sa tourelle, le cours des astres, elle ne se considérait nullement comme une fée et même elle protestait contre cette qualification que lui donnait le peuple. De plus, c'était un cœur d'or. Quand son mari partit pour l'Espagne, il lui remit une somme considérable, cent mille florins, dit-on. Lorsqu'il revint, il ne restait plus un sou à la noble châtelaine; elle avait tout dépense, non pas en prodigalités, mais en aumônes; quand, de sa fenêtre ou de la terrasse de son jardinet, elle apercevait de pauvres pèlerins, elle les questionnait avec intérêt et avec bonté et leur remettait discrètement de beaux « angelots d'argent ». Que cette écritoire vous rappelle, mon cher enfant, le souvenir de cette dame charitable et aussi celui du vieux curé de Saint-Pierre; il vous donne volontiers sa bénédiction. »
Tout fier du cadeau reçu, tout ému, aussi, de la bonté de Messire Bouteloup, Michel Moorissens entra ensuite dans un des magasins « de Bimbeloterie et de Quincaillerie », non pas dans celui qui était le plus luxueux et où l'on vendait surtout des médailles d'or et des statuettes d'argent, mais dans une boutique modeste où les objets de cuivre et de plomb étaient plutôt à bas prix. Il acheta, pour huit deniers, douze médailles de Saint Michel, d'un modèle nouveau, lui affirma le marchand, et d'un goût parfait

Sommaire du livre : pèlererinage d'un enfant au Mont Saint Michel

PAGE
SUIVANTE

RETOUR AU SOMMAIRE DU SITE MONT SAINT MICHEL - MONT SAINT MICHEL

Photographe de paysages marins de Normandie