
			  
              au 
                milieu de leurs travaux, ils furent contraints de se retirer, 
                avec tous leurs équipages. Pendant qu'ils faisaient leurs 
                apprêts de retraite, le brave Jean de la Haye, baron de 
                Coulonces, arriva du Bas Maine, où il était avec 
                une nombreuse suite. La garnison 
                de la place, avec laquelle il s'était entendu, fit en même 
                temps une vigoureuse sortie, les ennemis pris ainsi des deux côtés 
                furent bientôt mis en désordre. Poursuivis à 
                toute outrance, ils perdirent beaucoup de monde, et furent obligés 
                d'abandonner une partie de leur artillerie, notamment les deux 
                énormes pièces dont nous venons de parler, et que 
                les habitans de ce rocher montrent encore aujourd'hui, avec orgueil, 
                aux voyageurs. On les voit à la porte du Mont Saint Michel. 
                Une d'elles n'a pas encore vomi le boulet de pierre qu'elle contenait. 
                Leur longueur est de onze pieds, elles sont formées de 
                barres de fer de deux pouces d'épaisseur, reliées 
                avec des cercles, aussi de fer. L'une a dix huit pouces d'embouchure, 
                et l'autre quatorze. Dans le nombre des prisonniers qui furent 
                faits, se trouva Nicolas Burdett, un de leurs principaux chefs. 
                Cet échec, tout malheureux qu il fût, pour