"LE MONT SAINT-MICHEL" par Emile Baumann Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

charbons rouges et il en fait des éclairs, des tonnerres, des prodiges effrayants. C'est lui qui, au jour de l'Epiphanie glorieuse, portera haut le signe de victoire, la Croix, trophée de l'obéissance.
Il surplus, les voix des chantres, grâce à la sonorité amplifiante de la basilique, retentissent comme si un puissant chœur se déployait; elles ne se dilatent pas seulement sous les voûtes, elles semblent jaillir d'en haut, d'une tribune mystérieuse, ainsi qu'à Tournai, dans la cathédrale, un dimanche d'été où j'entendis la maîtrise chanter au jubé une messe de Vittoria.
Enfin, la dignité liturgique du Pontife, l 'onction de ses mouvements, l'auguste manière dont il prend la crosse ou reçoit la mitre sur sa tête entourent d'un prestige plus vénérable les moindres instants de la cérémonie. En d'autres églises l'aurais-je aussi bien senti ? Certains lieux détiennent une vertu de ferveur, quand des siècles de prières s'y assemblent invisiblement

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