Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

petit bois, qui garnit le flanc Nord du Mont, fait une tache d'un vert sombre au pied du colossal édifice que le peuple a baptisé de ce nom bien justifié, la Merveille, et qui comprend trois étages, ayant chacun deux pièces, le Cloître et le Dortoir au sommet, la Salle des Chevaliers et le Réfectoire au milieu, l'Aumônerie et le Cellier, en bas. Ces constructions superbes, où le temps a mis sa patine glorieuse, sont dominées par une église, dont l'abside fleurie est un joyau, finement ciselé en plein granit, et les transepts, ainsi que la nef, un modèle d'architecture vigoureuse et sévère. Une flèche ajourée s'élançant des quatre piliers triomphaux du transept central, se perd dans le ciel, ou plutôt y fait étinceler, à quatre. cent cinquante pieds au-dessus du sol, une statue dorée de l'archange qui miroite au soleil et qui éblouit les pèlerins quand ils arrivent sur les grèves! Aurata species ad salis radios rutilans, écrivait le voyageur de Thou, qui revenait enthousiasmé d'un voyage entrepris au Mont, aux premiers temps du dix-septième siècle.
Du Mont-Dol, le Mont-Saint-Michel, plus éloigné, paraît, par conséquent, beaucoup plus petit; il semble moins régulier; on le prendrait pour une grande ruine, dont la forme rappellerait les vieux donjons où se réfugiaient les burgraves. Six lieues séparent les deux Monts, aussi est-il difficile d'apercevoir,

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