Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Rennes. Ses huîtres étaient déjà réputées, puisque l'un des copistes des manuscrits de Froissart, Raoul Tanguy, dont l'œuvre est déposée aujourd'hui à la bibliothèque de l'Université de Leyde, vante les « bonnes œstres qu'on prend dans la baie de Saint-Méloir-lès-Cancale. »
La côte se termine par un promontoire, tout encombré de rochers chaotiques; cette pointe est connue sous le nom de Groin; on y voit plusieurs îlots; le Groin limite, avec la pointe de Carolles qui lui fait face, ,en Normandie, la baie du Mont-Saint-Michel, où se sont produits tant d'événements remarquables au cours des siècles.
C'est un incomparable spectacle que de voir cette baie, soit des hauteurs d'Avranches, soit du Mont Dol, soit enfin du cap de Bretagne qui s'enfonce comme un glaive aigu ou mieux comme une scie aux dents pointues, dans les flots de la Manche, De ces trois points, l'horizon est également immense, mais le panorama est bien différent. D'Avranches, le Mont-Saint-Michel apparaît plus nettement; il est à peine distant de trois lieues; il ressemble à une grande pyramide régulière; mais les principaux détails de son architecture, religieuse et militaire à la fois, sont très bien discernés. On distingue parfaitement la ligne des remparts, flanqués de grosses tours, qui enserrent la base de la forteresse; un joli

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