Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

toutes, une exagération considérable de la vitesse du flux.
Certains auteurs ont même prétendu que la mer montait, dans la baie normanno-bretonne, avec la vitesse d'un cheval au galop; il faut en rabattre. D'autres affirment que le trot est plutôt l'allure comparable; c'est encore excessif; un piéton suit assez facilement le flot montant; sans doute, à certains étranglements du Couesnon, de la Sélune et de la Sée, rivières dont nous avons parlé plus haut, le flot précipite sa marche, mais il est bien certain que la barre ne dépasse, jamais, la vitesse de huit kilomètres à l'heure.
Ce qui produit le danger de la mer montante dans la baie, c'est beaucoup moins la vitesse des flots que sa manière de s'étendre sur les sables. La baie, en effet, est sillonnée par plusieurs rivières qui, en se répandant sur les grèves, y font de nombreux méandres; quelques petits ruisseaux viennent les y rejoindre, après avoir, eux aussi, creusé dans le sable, des lits capricieux. La mer, remontant le cours de ces rivières et de ces ruisseaux, forme des îles qu'elle submerge peu à peu; l'étranger qui, le plus souvent, est distrait ou absorbé par la contemplation de l'admirable horizon qu'il a sous les yeux, ne voit pas monter la mer, le long de ces berges, quelquefois assez élevées; il se retourne, revient sur ses pas;

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