Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

tout à coup il se trouve en présence de la nappe tranquille du flot perfide; il ne soupçonne pas encore le danger, mais, bientôt, il s'arrête, un petit bras de ruer lui barre la route; il prend une autre direction ; il rencontre toujours le flot, peu à peu, l'île sur laquelle il se trouve enfermé, diminue de surface de tous côtés, le flot s'avance, lentement, sûrement et la mer compte bientôt une victime de plus.
L'annaliste Dom Huynes nous a raconté, à ce propos, des faits bien singuliers. C'est ainsi qu'un pèlerin, venu à cheval au Mont-Saint-Michel, fut entouré soudainement par la mer et entraîné par le courant, bien au-delà de l'îlot de Tombelaine, c'est à-dire vers le large. Et il ajoute : " Beaucoup d'autres personnes" naviguant sur la mer, eussent plusieurs fois été englouties, si saint Michel, auquel elles se recommandaient, ne les eût secourues. Et ce vieux navire, qu'on voit en la nef de cette église, vis-à-vis de la grande porte, suffit, entre mille, pour en rendre témoignage."
Les sables qui entourent le Mont et forment le fond de la mer, sont d'une extrême ténuité; la tangue est une espèce de limon, d'argile blanche délayée.
C'est pour cela que les sables mouvants étaient presqu'aussi dangereux pour les miquelots ; ils étaient formés par les tangues détrempées et constituaient

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