Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

d'une qualité inférieure, à cause des poussières entraînées par l'eau glissant sur les ardoises et sur les plombs et le long des gargouilles et des gouttières; aussi les moines préféraient-ils, de beaucoup, user de l'eau de la Fontaine Saint-Aubert. Malgré sa proximité avec la mer, puisqu'elle était à fleur de grèves, cette eau était excellente et, jamais, les plus grandes marées qui en baignaient presque les bords, ne lui donnaient un goût saumâtre; sa limpidité et sa fraîcheur étaient parfaites. On comprend l'importance d'une pareille source dans une forteresse qui avait été assiégée si longtemps et si étroitement; aussi les abbés du Mont, dont plusieurs furent des architectes militaires incomparables, avaient-ils pris soin de fortifier cette fontaine et l'avaient-ils réunie, incorporée, pour ainsi dire, au Mont, par un escalier également fortifié, protégé par de solides murailles. Unl tourillon, à toit conique, coiffait cette fontaine, et jamais, malgré leurs efforts, les Anglais ne purent s'en emparer pendant la Guerre de Cent Ans. Toujours le Mont put y faire ses approvisionnements d'eau.
Tout auprès de cette fontaine, se trouvait une petite grève sur laquelle on échouait les barques, les hourques et les barges qui faisaient alors le service de l'abbaye avec Tombelaine, Genêts, Granville et Chaussey. On y abritait aussi des chalands et des radeaux, servant à apporter de Chaussey, où les

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Photographies de la mer et de la plage