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                du talent, il n'en est guère de plus visité que 
                le Mont Saint Michel. 
                Les flux et reflux des curieux, des admirateurs en veston d'aujourd'hui, 
                oublieux du bâton, de la gourde, de l'insigne 
                des coquilles, déferlent désormais des quatre coins 
                de l'horizon, en cars, en transat, en auto ou avion, en n'importe 
                quoi, sauf à pied. 
                Pour l'immense majorité amenée à pied d'œuvre, 
                le temps est strictement limité. Il faut faire vite, et 
                voici escamoté le quart d'heure de la traversée 
                pittoresque du sable et de l'eau. Perdues aussi les joies des 
                approches de la possession après l'émotion causée 
                par la soudaine apparition du Mont au détour du chemin. 
                Au pied des murs, le détail l'emporte sur l'ensemble, l'attention 
                diversement sollicitée éparpille la curiosité, 
                toute vue s'amenuise, se déforme dans les angles aigus 
                des perspectives plafonnantes. Dans l'abbaye on se