
			  
              efficacement 
                cette fois contre le feu du ciel par le tutélaire Archange 
                qui en fait son affaire. 
                A l'intérieur, les désordres réparés, 
                les enduits grattés, toutes les pièces vidées 
                du moindre mobilier résonnent de cet écho particulier 
                aux locaux déménagés, et la froideur de la 
                pierre partout apparente est celle du vaisseau d'un temple réformé. 
                
                Par bonheur l'extérieur a gardé cette jeunesse propre 
                au granit. Quand les cathédrales étaient blanches, 
                a-t-on évoqué. 
                Le granit, lui, ne vieillit. 
                Sa patine, c'est le voile transparent des verts et des oranges 
                gouachés, les plus délicats des lichens s'incrustant 
                entre ses cristaux de lumière. Lavé par la pluie, 
                balayé par le vent, rodé par le sable, tout a été 
                préservé du sort de tant de nos cathédrales 
                patinées à la crasse des fumées citadines. 
                
                Rendons grâces à tout le moins aux auteurs anonymes 
                de l'œuvre construite.