| Texte intégral du livre : "Notice sur Le Mont Saint-Michel et le Mont Tombelène" par Jacques-François Boudent-Godelinière. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page. |
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mission, ainsi que quelques autres personnes auxquelles François osa la proposer. Mais le duc trouva trois scélérats qui n'eurent pas horreur de ce crime, et il abandonna sa victime à leur férocité. Ils prirent le parti de laisser mourir de faim le malheureux prince. Pressé par le besoin, on l'entendait pousser, à travers les barreaux de son affreux cachot , des cris et des gémissemens, qui frappaient d'horreur et de pitié les paysans des environs. Mais la crainte ne permettait à aucun le moindre signe de compassion. Une jeune femme ne put résister à l'impression que ces cris déchirans firent sur son cœur. Malgré sa timidité, elle surmonta tous les obstacles, et au péril de sa vie elle réussit, à la faveur des ténèbres, à remettre à l'infortuné Gilles, à travers les barreaux de son humide cachot, le pain grossier qu'elle avait épargné sur sa nourriture, et elle continua ainsi toutes les nuits, de partager avec le malheureux prisonnier son pain noir et sa cruche d'eau. Les assassins de Gilles, qui ne l'entendaient plus depuis longtemps, firent ouvrir l'affreux cachot, le croyant mort, mais quel fut leur étonnement quand, au lieu d un cadavre qu'ils s attendaient à voir, ils trouvèrent leur
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