| Texte intégral du livre : "Notice sur Le Mont Saint-Michel et le Mont Tombelène" par Jacques-François Boudent-Godelinière. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page. |
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usage du pays qu'il faut constater, parce qu'il semble un de ses traits caractéristiques, des moutons ou des veaux que l'on tue ou que l'on écorche, il est prudent de porter avec soi ses provisions, si l'on veut être assuré d'un bon dîner. L'air est très vif sur ce rocher, où l'on est exposé à tous les vents, sans aucun abri. Les personnes aux poitrines faibles, aux poumons sujets aux irritations, doivent donc fuir ce séjour, qui est pour tout le monde peu agréable. Il faut être appelé par ses fonctions sur ce bloc de granit, ou y avoir pris naissance pour ne pas le regarder comme un lieu d'exil. Le Mont Saint Michel était, avant la révolution de 1789, une prison d'état. On y mettait, principalement, les personnes enfermées en vertu de lettres de cachet (1). Lors 1 On appelait lettres de cachet, une lettre close, par laquelle le souverain de sa pleine puissance et autorité transmettait, des ordres secrets qui avaient pour but l'exil ou l'emprisonnement de certains individus, l'injonction à quelques corps politiques, ou judiciaires, de s'assembler et de faire quelque chose, etc. On prétend que ces espèces de lettres remontent jusqu'à Thierry ou Brunehaut que l'on croit étre les premiers qui en auraient fait usage
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