| Texte intégral du livre : "LA QUESTION DE L'INSULARITE DU MONT SAINT-MICHEL" par l'abbé J. Descottes. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page. |
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La ligne droite du nouveau plan récemment adopté parait bien préférable en ce qu'elle permettra de canaliser la rivière au moins jusqu'à Pontorson; elle offre aussi une rnodiflcalion essentielle pour l'extraction des tangues qui seront toujours à la disposition de l'agriculture, comme la concession en fait une loi à la société de dessèchement. La Compagnie n'a en ce moment que l'intention de détourner le Couesnon; elle pense que toutes les grèves privées de cours d'eau depuis la Chapelle-Sainte-Anne jusqu'au Pas-au-Bœuf, s'exausseront d'elles-mêmes, et quand les terrains seront murs, c'est-à-dire arrivés à l'état d'herbus, elle pensera à les cultiver, en faisant en avant une digue de défense. Les avantages immédiats que doivent procurer à l'associaalion le détournement et l'endiguement du Couesnon, consisteront d'abord à nous débarrasser des affouillements de cette fatale rivière, dont j'ai eu tant de fois l'occasion de vous signaler les effets désastreux; l'exhaussement du terrain, qui doit aussi en être la conséquence aura nécessairement pour effet de consolider la base de nos digues, et de les prémunir contre l'action destructive des flots; dès lors, nous pourrons retrancher de notre budget. le crédit destiné au revêtement des rives du Couesnon, et il s'élève annuellement à environ 3.000 francs ! Enfin, quand le moment sera venu pour édifier une digue de défense en avant des terrains conquis, celte partie de nos marais, théâtre de tant de sinistres se trouvant garantie par un double rempart, n'aura plus à redouter d'inondations, et nous n'aurons plus nous-mêmes qu'à nous préoccuper très éventuellement de l'entretien de nos digues depuis la Chapelle-Sainte-Anne jusqu'à lu pointe de la Fouërolle. La marée du 26 octobre dernier, cotée à 114, nous a causé de grands dommages, et je ne sache pas que depuis celle du 23 mars 1817 de si funeste mémoire, nous en ayons essuyé une semblable. Le matin, la mer, quoique s'étant élevée à une grande hauteur, mais qui était seulement agitée par une brise légère, ne nous avait laissé entrevoir aucun accident, malheureusement
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