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"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

cathédrales, afin que le jour glisse à la fois moins clair et plus chaud dans ces forêts de granit qui ont leurs racines sous le marbre de la nef et qui entrelacent à la voûte leurs branches feuillées ou fleuries.
La basilique de Saint-Michel n'était pas entièrement bâtie à l'époque où se passe notre histoire. Le couronnement du chœur manquait ; mais la nef et les bas côtés étaient déjà clos. L'autel se dressait sous la charpente même du choeur qui communiquait avec le dehors par les travaux et les échafaudages.
Le duc François s'arrêta là. Il ne monta point l'escalier du clocher qui conduit aux galeries, au grand et au petit Tour des fous et enfin à cette flèche audacieuse où l'archange saint Michel, tournant sur sa boule d'or, terrassait le dragon à quatre cents pieds au-dessus des grèves [1].
Les tentures funèbres cachaient la partie du choeur inachevée. Les moines se rangèrent en demi-cercle, autour de l'autel.
La grosse cloche du monastère tinta le glas.
Les six dames du deuil s'agenouillèrent sur des coussins de velours, derrière le dais qu'on avait tendu pour le duc François.
Jeanne de Bruc et Yvonne-Marie de Coëtlogon occupèrent les deux premiers coussins.
Elles représentaient madame Isabelle d'Écosse, duchesse régnante et Françoise de Dinan, veuve du prince décédé.
Parmi les gentilshommes, Malestroit représentait monsieur Pierre de Bretagne, frère du duc, et le vaillant Jean Budes, souche de la

1 : Le campanile et l'archange qu'il supportait ont été détruits par la foudre.

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