Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

Mais on n'était pas au bout. C'était seulement la parade solennelle qui venait de finir.
Le chevalier, qui semblait assez fier de son armure toute neuve, et qui s'était tenu raide sur son grand cheval pendant la proclamation, prit la parole à son tour.
-Holà ! mes garçons, dit-il aux soudards, faites-vous des amis parmi ces bonnes gens qui s'éparpillent là comme une volée de canards. Ils vont vous donner l'hospitalité cette nuit.
Aussitôt chaque soudard courut après un paysan. Les hommes d'armes restèrent avec le héraut et leur chef. Celui-ci tenait déjà le petit Jeannin par une oreille.
-Petit gars, lui demanda-t-il, sais-tu la route du manoir de Saint-Jean ? Jeannin avait grand'peur, quoique la voix du chevalier fût pleine de rondeur et de bonhomie. Il répondit pourtant :
-Le manoir est près d'ici.
-Eh bien ! petit gars, prends une torche et mène-nous au manoir.
Jeannin prit une torche.
-Holà ! Conan ! Merry ! Kervoz ! cria le chevalier en s'adressant à quelques archers, au nombre de six, restés dans le cimetière, vous nous apporterez au manoir du pain, des poules et du vin ; petiot, marche devant.
Jeannin leva la torche et obéit.
Le chevalier, suivi des six hommes et du héraut, chevauchait derrière lui.
La lumière de la torche éclairait vivement la taille gracieuse de Jeannin, et mettait des reflets parmi les boucles de ses longs cheveux blonds.
-Voilà un gentil garçonnet ! dit le chevalier. Petiot, tu n'as pas envie de monter à cheval et de faire la guerre ?
-Non, Monseigneur, répliqua Jeannin en tremblant.
-Pourquoi cela ?
-Tout le monde dit que je suis poltron comme les poules, Monseigneur.

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