Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

-Tu ne le sais donc pas ?
-Je le saurai, monseigneur.
Maître Gueffès avait un sourire assez irrévérencieux autour de son énorme mâchoire.
-Causons raison, reprit-il ; moi, je vis dans ce pauvre trou de Saint-Jean-des-Grèves, et je ne sais pas les nouvelles. Pourtant on m'a dit que vous vouliez épouser Reine de Maurever.
-Ah ! on t'a dit cela ?
-Mauvaise dot, monseigneur, pour un galant chevalier comme vous, que trois manoirs ruinés où il ne reste que des murailles.
-Et les tenances, mon ami Vincent.
-Et les tenances... mais les tenances et les murailles, vous les aurez sans la fille, puisque les domaines sont confisqués et que le duc François vous les a promis.
-Comment ! s'écria Méloir, tu sais aussi cela !
-Mon Dieu, messire, j'ai passé la soirée à écouter vos soudards ivres. Ils disent... mais je ne voudrais pas vous fâcher, mon cher seigneur.
-Que disent-ils ?
-Ils disent que la fille de Maurever veut épouser le gentilhomme d'armes, Aubry de Kergariou.
-C'est bien possible, cela, maître Vincent.
-Est-ce que vous êtes philosophe comme le pauvre Gueffès ? demanda humblement le Normand.
-Sarpebleu ! s'écria Méloir en riant, voilà un coquin qui a de l'esprit comme quatre ! Non, non ! je ne suis pas si philosophe que cela, mon homme ! Mais mon cousin Aubry est en prison... et, s'il plaît à Dieu, il y restera longtemps.
-S'il plaît à Dieu ! répéta Gueffès d'un air goguenard.
-Que veux-tu dire ?
-Ce que femme veut... commença le Normand.
-Bah ! interrompit Méloir, vieux dicton moisi.
-...Dieu le veut, acheva paisiblement maître Gueffès, et si j'ai de

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