Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

-Ah ! fit-il en se ravisant ; la meurtrière ! Aubry tressaillit de la tête aux pieds. Méloir redressa sa grande taille, et comme sa tête n'atteignait pas encore la meurtrière, il sauta.
-Un lapin passerait bien là ! murmura-t-il.
Son regard sembla faire la comparaison de la largeur de la fenêtre avec l'épaisseur du corps d'Aubry.
-Si le barreau était coupé... pensa-t-il tout haut.
Il ôta son gantelet de fer, se haussa sur ses pointes et le lança violemment contre le barreau qui rendit un son fêlé.
-Ah ! sarpebleu ! sarpebleu ! s'écria-t-il, mon cousin, j'ai bien fait de venir !
Mais il n'acheva pas, parce que le jeune homme se voyant perdu et prenant une résolution soudaine, avait profité du moment où Méloir attaquait le barreau pour s'élancer sur lui.
En un clin d'oeil, Méloir fut terrassé.
Aubry, qui appuyait son genou contre sa poitrine, lui mit sa propre épée sur la gorge.
-Un cri, un mot, dit-il à voix basse, et je te tue comme un chien !
-Et bien tu ferais, mon cousin Aubry, repartit Méloir qui ne se déconcertait pas pour si peu ; tu as agi de bonne guerre... Et je n'ai pas déjà si bien fait de venir ! Mais tu peux serrer ma gorge un peu moins fort si tu veux. Je t'engage ma parole de chevalier que je n'appellerai pas au secours.

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