Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

La pensée d'Aubry, qui tout à l'heure la navrait, vint lui donner une force nouvelle. Elle jeta un coup d'oeil sur Méloir qui enfonçait à vue d'oeil.
-Je ne peux pas le sauver, murmura-t-elle. Et sa belle main blanche s'appuya sur le sable pour aider le mouvement de son corps.
Mais une autre main, une main de fer, se referma sur sa belle main blanche.
Méloir avait aux lèvres un sourire sinistre. Il dit :
-Ceci est notre couche nuptiale, Reine de Maurever, dit-il ; j'avais juré que tu serais ma femme. Reine poussa un cri d'horreur.
Ce fut en ce moment que, du haut des galeries supérieures, une voix tomba sur la plate-forme du monastère et dit :
-Priez pour ceux qui vont mourir ! Sur la plate-forme tout le monde s'était agenouillé. Le glas tinta. Le vieux Maurever, plus pâle qu'un mort, mais les yeux secs et la voix ferme, répondait l'oraison dite par les moines pour les condamnés du periculum maris. Jeannin, Simonnette, son père et les autres vassaux de Maurever pleuraient silencieusement. Au nord-ouest, la grande ligne bleue avançait, étincelante, sous les rayons du soleil. Le cheval d'Aubry dévorait les sables, précédé toujours par maître Loys, le grand lévrier noir. Qui de la mer ou du cavalier, de la mort ou de la vie, allait arriver le premier ?

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