Texte intégral du livre :

"LES LEGENDES DU MONT SAINT-MICHEL" d'Etienne DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Les légendes du Mont Saint-Michel

au premier tournant de la route, dans la direction du Mont Tumbe.
Au galop il descendit la pente abrupte de la colline d'Avranches; et vraiment, c'était un prodige que, dans cette course folle, Passe-Cerf ne tombât point avec son cavalier dans les fondrières bordant l'étroit chemin; la bête avait une allure tellement rapide et assurée qu'on eût dit que d'invisibles ailes la soulevaient du sol; cependant son poitrail n'était pas blanchi par l'écume et c'était par des hennissements joyeux qu'elle répondait aux coups dont l'éperonnait son maître.
A cette heure matinale, les champs étaient encore déserts; les villages seuls commençaient à bourdonner et quand Norgod passait devant les chaumières, les paysans avaient à peine le temps de reconnaître leur évêque dans cette fantastique et rapide vision; des femmes s'agenouillaient pour être bénies. Mais Norgod, les yeux. étincelants, n'esquissait même pas le geste auguste et, la main droite tendue vers le Mont Tumbe, il s'écriait toujours :
« Le feu ! Le feu est à l'abbaye ! Portons secours aux moines ! Prions Dieu !»
Il y arriva bientôt sur les grèves, à l'endroit où la Sée et la Sélune confondaient leurs eaux.
Toujours les flammes brillaient devant lui; elles léchaient les murs du monastère, sortaient en langues tortueuses par les fenêtres. étroites des cellules et s'élançaient, en un bouquet fulgurant, jusqu'au sommet de I'oratoire, Cependant, ni les lierres d'un

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