Texte intégral du livre :

"LES LEGENDES DU MONT SAINT-MICHEL" d'Etienne DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Les légendes du Mont Saint-Michel

A une demi-lieue du Mont Bélénus, son autre frère de granit, le Mont Saint-Michel, se profilait, large et régulier, dominant les terres du sud qui s'étageaient vers le Dol en un cirque voilé par la brume des lointains.
C'était dans cette solitude mystérieuse que Montgommery et la belle Hélène de Terregatte cachaient, habituellement, leurs tendres et fidèles. amours. Depuis des mois, avant l'aurore, ils se retrouvaient, chaque jour, sur le Mont Bélénus. Dans la paix nocturne, isolés du reste du monde, ils échangeaient leurs rêves, leurs caresses, et leurs baisers et bientôt, ce fut pour eux un charme pénétrant que d'être ainsi obligés de dissimuler leur mutuelle tendresse, puisque le père d'Hélène ne voulait point que celle-ci épousât un chevalier brave et loyal, sans doute, entre tous, mais dont la famille était sa rivale par la gloire et par la fortune depuis près de quatre siècles !
Hélas ! ce matin-là, l'oiseau noir de la douleur planait sur le Mont Bélénus et Hélène, pâle comme une cire, était défaillante dans les, bras de son chevalier. « Eh ! ma mie, m'amour, répétait doucement Montgommery en de consolantes paroles, tout homme qui part en guerre n'y meurt point. J'ai le cœur bon, le bras solide, l'âme fière et mon épée est en acier de Vienne. Son pommeau est plus riche que celui de Durandal; Roland y baisait quatre reliques ; j'ai mieux : ne m'avez-vous pas donné, ma mie, une mèche blonde et soyeuse ? ... »

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