Texte intégral du livre :

"LES LEGENDES DU MONT SAINT-MICHEL" d'Etienne DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Les légendes du Mont Saint-Michel

les remparts (Archives départementales du Calvados C. 429, 472).
Une des bêtes noires des religieux était le syndic Guillaume Ridel « chirurgien, propriétaire de l'hôtellerie où pendait pour enseigne La Licorne ». Il avait épousé, le 2 juillet 1732, une demojselle Gabrielle Letestu, dont il avait eu deux enfants: Gabrielle, qui devint la femme d'Aimé Natur et Alexandre, qu'on trouve aide-major au Mont, en 1788. Les familles Ridel et Natur entretenaient d'excellentes relations, mais étaient « à coutels tirés» avec la famille Oury, dont l'ancêtre Michel Oury, syndic au Mont, de l'amirauté de Granville, s'était marié avec une étrangère de Münster en Westphalie, nommée Elisabeth Bauferding.
Un incident, survenu en avril 1764, irrita vivement contre Ridel les religieux. gardiens du château. En sa qualité de syndic, RideJ avait fait connaître à M. Meslé, subdélégué à Avranches, que les moines venaient de s'emparer de la Maison du Roi et que le sous-prieur l'avait fait appeler « comme officier de garde pour être présent, avec deux soldats au déchargement des châlits et des meubles de la Maison, afin d'y placer les lits de leur auberge » Leur auberge était, précisément, l'hôtellerie tenue par Oury, concurrent acharné de Ridel.
Sur le conseil de M. Meslé, ennemi féroce des mauristes, qui résistaient vigoureusement à la tracasserie des bureaux de l'intendance royale, Ridel porta plainte, le 20 juin 1764, au Parlement de Rouen

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