Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers page suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Le croyant, "le dévot à saint Michel" et même le simple artiste, rapportent de leur visite à l'abbaye désaffectée, une impression de malaise et de tristesse. L'âme est partie de ce gigantesque corps où a bouillonné, pendant douze siècles, la vie religieuse et la vie militaire. Dans l'église surtout, il vous tombe sur les épaules un manteau de glace,

L'autel sans serviteur, comme un cœur sans amour,
Ayant éteint ses flammes.

Aussi, les pèlerins accourent-ils avec joie vers cette humble église paroissiale pour y déposer, avec confiance, leurs vœux ardents au pied de la statue de l'archange, chassé de sa demeure altière et superbe.
Ce fut à Saint-Pierre, que je revis le petit groupe des pèlerins belges, rencontré sur les remparts, quelques instants auparavant.
Il y avait là, quatre ou cinq enfants, garçonnets de dix à douze ans, blonds, aux yeux clairs, à l'aspect sain et robuste. Ils priaient avec une telle ferveur que j'en fus tout ému et, immédiatement, ma pensée se reporta vers leurs petits compatriotes qui, quatre cent cinquante ans auparavant, étaient venus, eux aussi, implorer saint Michel "au péril de la mer". Les temps étaient bien changés. Les jeunes belges d'aujourd'hui s'étaient rendus au Mont, confortablement, en quelques heures; les petits brabançons

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