Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

elles accomplissent, dans l'ombre, leur rôle de filandières, sans envier les gloires de ce monde pour lequel elles travaillent.»
Mais les bons pèlerins de Malines n'avaient pas seulement offert à St. Michel de belles nappes d'autel, ils lui avaient encore fait don de deux garnitures superbes que les moines appelaient des antependia : c'étaient deux superbes pièces de cuir doré, industrie dont Malines s'enorgueillissait, alors, à juste titre. Dès le quatorzième siècle, cette ville était célèbre par ses cuirs dorés. Michel Moorissens avait raconté au frère sacriste que, bien souvent, il était entré dans l'atelier d'un de ses voisins. Il l'avait vu étendre sur des peaux de veau séchées, une couche d'argent bruni, et un vernis spécial dont la composition demeurait un secret de la corporation. L'argent, appliqué sur ce cuir, paraissait être de l'or ; une fois le cuir bien doré, l'artiste faisait, dessus, de beaux dessins, d'après des modèles particuliers, fixés sous ses yeux ou en suivant les caprices de sa libre fantaisie.
Mais ce n'était pas seulement au vestiaire ou à la lingerie que le jeune belge avait découvert et salué avec une légitime fierté de beaux spécimens de l'industrie de son pays natal. Il avait aussi reconnu dans le Trésor du Mont, plusieurs pièces qui lui rappelaient également son cher Malines.

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