Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

- « Bien volontiers! » s'écria Michel.
Le père Legros expliqua, tout d'abord au. jeune étranger, comment on prenait les coques, ce joli petit mollusque aux deux valves similaires, rayées de sillons, et colorées, à l'intérieur, d'un pâle incarnat.
« On peut, expliqua le marin montais, pêcher la coque de différentes manières; on la prend au couteau crochu, cela s'appelle pêcher au grattou (grattoir). On enfonce vivement le couteau dans le sablon, à l'endroit où la coque décèle sa présence par un petit trou; on la saisit aussi à l'œil, quand on voit la coque sous l'eau; on plonge alors la main et on prend la coque dans les petits courants des lais de mer; cette pêche se pratique rarement et seulement à la marée descendante; elle ne donne pas une cueillette abondante; on la prend aussi à la blancheur, lorsque le petit animal a soufflé un peu d'étume hors du trou où il se cache; on la capture au fouilleau, lorsqu'une tige de varech attachée à la coque, flotte sur l'eau; à l'escorbut, quand elle est à moitié découverte; à la roulée, quand elle est entraînée par les rivulets ou guintres qui dévalent à mer baissante. Tantôt, les coques s'assemblent par bancs, mais ces bancs sont très changeants; les coques se déplacent et même émigrent, suivant les saisons; elles choisissent des bancs dont le sable est de nature différente

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