Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

grèves, qu'ils trouvèrent un banc de coques. Le jeune belge se fit une joie d'en ramasser près d'une centaine, en les prenant au grattou, car le père Legros lui avait prêté un petit couteau recourbé destiné à cette pêche amusante; son, sabret fut bientôt rempli et il serait resté longtemps à prendre des coques, si ses compagnons ne lui eussent rappelé qu'il fallait, maintenant, faire la relève des filets entre Tombelaine et la côte de Normandie.
« Nous sommes encore éloignés du but, dit le marin; hâtons-nous vers le banc des Hermelles; si les sennes que j'y ai tendues, cette nuit, contiennent de grosses pièces" nous les déposerons en passant chez l'ami Victor Leroy, gargotier à Tombelaine. »
Tombelaine n'était pas alors ce qu'il est aujourd'hui, un rocher. sauvage et désert; son sommet, que les gens du pays appellent le Piton de Folie, portait un petit oratoire, près duquel s'élevait un Prieuré; un fortin, assez important, couronnait le plateau supérieur, tandis que plusieurs maisonnettes et une vingtaine de cabanes de pêcheurs couvraient les flancs du rocher, plus particulièrement sur le versant faisant face à la côte de Genêts.
Michel Moorissens, dont l'esprit était curieux et éveillé, demanda à son jeune compagnon : « Pourquoi nomme-t-on ce rocher Tombelaine ?»
« Dame ! répondit Jean Legros, je ne suis pas

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Photographies de la mer et de la plage