Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

en montant une ruelle qui fformait trois ou quatre lacets sur les flancs du rocher.
La chapelle de Tombelaine était un humble oratoire, bâti par l'abbé Bernard en 1137, en l'honneur de la bienheureuse Vierge Marie; on connaissait aussi sa glorieuse patronne soiis le nom de Notre-Dame de la Gisante, sans doute, parce qu'elle protégeait, surtout, les pauvres femmes malades. De nombreux pèlerins, allant au Mont ou plutôt en revenant, considéraient comme un devoir d'aller s'agenouiller, ne fût-ce qu'un instant, ou entre deux marées, devant un autel privilégié où brûlait une lampe perpétuelle.
Allumée en 1190, cette lampe, entretenue par une pieuse fondation, brûla jusqu'en 1790, époque à laquelle la Révolution l'éteignit.
Quelques cellules étaient accolées à la chapelle dont l'intérieur modeste était bien conforme au style roman, très sévère, de sa voûte, de sa porte et de ses fenêtres. On ne doit pas, en effet, tenir pour exacte la description qu'en donne Madame de Créquy dont les Mémoires sont, on le sait, absolument apocryphes. Elle s'exprime ainsi: «A quelques toises du Mont, on apercevait une sorte d'îlot sablonneux qui reste à fleur d'eau, On y voit les débris d'une construction gigantesque, en quartiers de roches brutes et la tradition rapporte que c'était un sépulcre pour

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