Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

n'aurait eu qu'un mot à dire pour rassembler autour de la bannière de Saint-Michel ses fidèles vassaux : de Bretagne et de Normandie; mais il ne voulait pas porter la guerre autour du sanctuaire de l'archange. Il aimait mieux toucher le cceur de Dieu et triompher de son ennemi par la prière que de le vaincre par le glaive.
Dans ce dessein, Roger réunit ses religieux; il leur exposa les ravages que Thomas de Saint-Jean exerçait sur les terres de l'abbaye; et, après une courte délibération, les bénédictins décidèrent ce qui fut immédiatement transcrit sur le registre des Actes que, sans omettre un seul jour, il serait célébré devant l'autel Saint-Michel, pendant que l'on chanterait Messe, une clameur très pieuse en présence du Très-Saint Sacrement, chantant avec larmes « Miserere mei » et clamant « Kyrie eleison ».
Depuis une semaine, la clameur très pieuse s'élevait vers l'archange, et la fureur de Jean, loin de s'arrêter, augmentait encore. Les incendies se multipliaient; une chapelle, auprès de Vains, avait même été profanée. Le baron, averti par les espions qu'il entretenait dans la petite ville du Mont, avait haussé les épaules en apprenant la nature et l'objet des prières des bénédictins: « Qu'ils prient, ces bons moines, tant qu'il leur plaira; ce n'est pas leur saint Michel qui éteindra ma torche ou qui émoussera la pointe de mon épée !

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Photographies de paysages marins