Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

voisinage du Mont-Saint-Michel, un aspect jaunâtre peu favorable aux reflets du ciel sur les eaux.
Juste en face de la plage de Saint-Jean, que les vieilles chroniques appellent Saint-jean-au-bout-de-la-Mer, et qui est plus connu sous le nom de Saint-Jean-le-Thomas, ou même de Thomas, à cause de ses, anciens seigneurs, juste en face de la plage, l'horizon n'a d'autre limite que la côte de la Bretagne.
Le groin de Cancale projette, vers le large, son ruisseau granitique, et Chausey essaime ses cinquante-deux îlots, au Nord-Ouest de Granville, dont le roc majestueux est caché, de Saint-Jean-le-Thomas, par la falaise de Carolles.
C'est en vue de Saint-Jean-le-Thomas que s'était livré, en 1425, un grand combat entre les flottes anglaise et française. Depuis de longs mois, le Mont était bloqué par terre et par mer. Les approvisionnements de la forteresse et ses munitions de guerre, malgré leur abondance, étaient presqu'épuisés. Le Mont allait être pris par la famine. Le duc de Bretagne comprit que, si la forteresse tombait au pouvoir des Anglais, s'en était fait de sa province; aussi s'empressa-t-il d'armer, en secret, une flotte à Saint-Malo. Celle-ci, après s'être dissimulée, en suivant la côte sinueuse qui s'étend entre les pointes de Rothéneuf, de Saint-Coulomb et de Cancale, tomba à l'improviste sur les navires anglais, dont les équipages

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Photographies de paysages mer