Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

Brion, dans lequel on a fait macérer des écorces fraîches de saule, coupe la fièvre quarte la plus violente. Allons voir maintenant les étables et la laiterie. »
Il y avait peu de bêtes dans les bâtiments; presque toutes les vaches étaient dans les prairies, arrosées par plusieurs petits ruisseaux, les uns naturels, les autres artificiels. L'herbe y poussait, abondante et saine, et l'on disait qu'un bâton, laissé dans la prairie fauchée du jour n'était plus visible le lendemain. Derrière un rideau de beaux arbres, on entendait le tic-tac d'un moulin, du fameux moulin que le Comte que Guillaume le Conquérant avait concédé à l'abbaye du Mont-Saint-Michel; c'était là qu'étaient portés pour la mouture, les milliers de sacs de blé, dus par les vassaux, dîmes abondantes qui se répandaient à nouveau sur le pays où l'on comptait, certes, bien des pauvres, mais pas un seul mendiant.
Michel admira, aussi, la superbe laiterie où étaient pressés les laitages et où le beurre sortait si pur des grandes barattes; chaque matin, une voiture chargée d'œufs, de lait et de beurre, ainsi que de légumes, quittait la ferme de Brion pour se rendre au Mont-Saint-Michel ; arrivée à Genêts, elle continuait sa route à travers les grèves si la mer ri'emplissait pas celles-ci; autrement les provisions étaient chargées sur une barque et transportées au Mont

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