Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

l'endroit même où Saint Aubert était couché, quand l'archange lui intima, pour la troisième fois, l'ordre d'édifier Un oratoire au sommet du Mont Tumbe.
De la boutique "A l'image de Monsieur Saint-Michel", le petit belge se rendit chez les Legros. Il les remercia gentiment des amabilités qu'ils avaient eues pour lui : « jamais je n'oublierai, dit-il au pere Legros, la belle partie de pêche que vous m'avez fait faire à Tombelaine ; mais je me demande si mes jeunes camarades de Malines croiront jamais que j'ai vu et même pris des poissons de douze livres!»,
- « Tu leur diras, dit le père Legros, en riant, qu'ils viennent voir, sur place, si tu ne dis pas la vérité. Ils n'auront, ces gamins, qu'à se présenter de ta part pour être certains d'être bien reçus et je leur ferai prendre, bien sûr, des turbots et des esturgeons ! »
Mais il y eut de grosses larmes quand les enfants se séparèrent. Michel et Pierre s'étreignirent fraternellement : « On se reverra! on se reverra! » murmuraient les enfants dans leurs sanglots.
Soudain, Michel se rappela la promesse qu'il avait faite, le matin même, pendant la messe, de se montrer courageux au moment de la séparation; il essuya ses larm'es et, embrassant vite son cher Pierre, il sortit de chez les Legros et monta, en courant, les degrés de l'abbaye.

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Photographe de paysages marins de Normandie