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                ne se décide-t-elle pas à mourir ? Je songe à 
                ce moine italien qui avait reçu le don des miracles et 
                supplia Dieu de le lui ôter, parce que l'agitation des foules 
                devant sa porte l'empêchait de faire oraison. 
                La rentrée des Bénédictins reste donc une 
                possibilité désirable, mais réservée 
                à des temps encore inconnus. Ils n'y renoncent pas, car 
                en déléguant au Mont l'un d'eux, ils signifient 
                un droit intangible de présence, sinon de possession effective. 
                
                On a parlé d'établir à Beauvoir 
                un couvent logeable et « moderne» d'où les 
                religieux, aux jours de fête, se transporteraient au Mont 
                pour chanter l'office dans l'église 
                abbatiale. Ce projet me paraît mesquin, peu digne de 
                correspondre au sens historique de l'abbaye. Ma conviction est 
                que ses bâtiments ont été restaurés 
                en vue d'une fin très haute dont la grandeur nous échappe. 
                Dans un avenir prédit et certain une époque de foi 
                splendide verra fleurir ici une vie monastique