Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

Il tenait sa ferme à fief, non à bail, et comme Hue de Maurever était bien la perle des maîtres, Simon Le Priol avait de quoi dans quelque coin. Il passait pour riche. Quand un homme est riche, on l'accuse d'être avare : Simon subissait le sort commun.
Cela n'empêchait pas sa fille Simonnette de rire et de chanter comme une bienheureuse, et d'aller, plus rouge qu'une cerise, toujours courant, toujours sautant, babillant ici, là, mordant une pomme, grimpant au talus, passant pardessus les haies, se signant au-devant des croix, et rêvant parfois, quand son grand oeil noir plongeait à l'horizon.
Du reste, Simonnette ne rêvait pas souvent.
Elle avait autre chose à faire.
Elle avait deux belles vaches à soigner, une rousse et une noire : cornes évasées, mufle court, regards fixes ; gaies toutes deux et bonnes laitières : des vaches qu'on aurait payées trois anges d'or la pièce au marché de Pontorson !

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