Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

Chezé était sorti de la forêt pour trouver sa pâture en plaine, Amel se coucha dans la plaine pour attendre le loup.
Ces loups rayés sont plus grands que des poulains de six mois ; ils tuent les chevaux et boivent le sang des boeufs endormis.
Ces loups rayés ne fuient pas devant l'homme. La pointe des flèches ne sait pas entamer leur cuir. Si on les frappe avec l'épieu, l'épieu se brise dans la main.
Amel saisit le loup rayé entre ses bras nerveux et l'étouffa.
Mais avant de partir pour attendre le loup, Amel avait suspendu dans l'église du village, sous la niche où souriait la bonne Vierge, une quenouille de fin lin, arrondie par les belles mains de Penhor.
Amel et Penhor n'avaient point d'enfants.
Quand Amel gardait les troupeaux et que Penhor restait seule dans la chaumière, elle était bien triste. Elle se disait :
-Si j'avais un beau petit chérubin sur mes genoux, le portrait vivant de son père, j'attendrais gaiement le retour d'Amel.
Et de son côté Amel pensait :
-Si Penhor, ma bien-aimée, me donnait un cher petit, son vivant portrait, comme je rentrerais heureux à la maison !
-Penhor, ma chère femme, dit-il un jour, tisse un voile à sainte Marie, mère de Dieu, et nous aurons peut-être un petit enfant.
Penhor tissa un voile à sainte Marie, mère de Dieu, un voile blanc comme la neige, et plus transparent que la brume légère des soirées d'août.
La mère de Dieu fut contente, Amel et Penhor eurent un petit enfant. Ils s'aimèrent davantage auprès de son berceau.
Quand l'enfant eut neuf jours et que Penhor fut relevée, Amel prit le berceau dans ses bras pour porter l'enfant au baptême.

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