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"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

Nul ne saurait dire exactement le temps que la mer a mis à couvrir ces contrées. La lutte était commencée avant l'ère chrétienne. On sait que les bocages druidiques s'étendaient à huit ou dix lieues en avant de nos côtes.
Plus tard, la forêt de Scissy planta ses derniers chênes sur les falaises de Chaussey.
En ce temps-là, le Couesnon était un grand fleuve que Ptolémée et Ammien Marcellin confondaient en vérité avec la Seine.
Ce Couesnon marneux, ce Couesnon grisâtre, cette rivière folle qui s'égare dans les grèves comme une coquetière ivre.
C'était un fleuve fier, suzerain de la Selune et suzerain de la Sée, qui lui apportaient le tribut de leurs eaux. Son embouchure était au-delà des montagnes de Chaussey, qui forment maintenant un archipel.
Il passait alors à droite du Mont-Saint-Michel, longeant les côtes actuelles de la Manche.
Ce fut bien longtemps après qu'il fit sa première folie sautant de l'est à l'ouest, enlevant le Mont à la Bretagne pour le donner à la Normandie.
«Li Couësnon a fait folie :
«Si est le mont en Normandie...»
Aimez-vous les légendes ? Penhor, fille de Bud, était la femme d'Amel, le pasteur des troupeaux d'Annan. Annan était seigneur et comte dans le Chezé au delà du mont Tombelène.
Il avait son château au milieu de sept villages qui lui payaient l'ost quand il mettait ses hommes d'armes en campagne.
L'un de ces villages avait nom Saint-Vinol ; Amel et Penhor y faisaient leur demeure.
Penhor avait dix-huit ans ; Amel atteignait sa vingt-cinquième année.
Amel était grand, souple et robuste. Un hiver que le loup rayé de

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