Texte intégral du livre :

"LES LEGENDES DU MONT SAINT-MICHEL" d'Etienne DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Les légendes du Mont Saint-Michel

alors de faire des fouilles, et un chanoine en personne dirigea les recherches. Au printemps de l'an de grâces 1898, on découvrit, sous des carreaux. de petites dimensions, dans l'ancienne chapelle, des ossements humains et quelques fragments moulurés de granit rose. C'était tout ce qui restait de l'abbé Jourdain et de son tombeau.
Mais que faire des débris du squelette ? Les laisser à Tombelaine après les avoir recouverts d'une couche de, terre ? C'était encore les exposer à des profanations. On décida de porter au Mont Saint-Michel les restes du bon abbé et, comme son exécuteur testamentaire était mort, lui aussi, depuis longtemps, (si jamais il avait existé), on mit les ossements blanchis par neuf siècles, dans une petite caisse en bois; elle fut placée sur un brancard porté par deux enfants, tandis que d'autres petits Miquelots ou Montais, formant cortège, tenaient des tiges fleuries et des branches de troënes aux fruits noirs. Un prêtre psalmodia le De Profundis. Cette procession très simple, sans cérémonial liturgique, n'était pas sans poésie ni grandeur.
N'empêche que le pauvre abbé Jourdain, du haut du ciel, en voyant ses os ramenés au Mont Saint-Michel, pouvait se demander pourquoi on n'observait pas .ses dernières volontés: Et tu, Jordanis, quia conversus es retrorsum ?
Que sont-ils devenus, ces ossements ?
Les a t-on placés dans le Charnier des Moines ? Ont-ils été inhumés dans l'ancien borlulus des bénédictins

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