Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

sensiblement pour former une petite pointe schisteuse, d'où surgissait, une fois l'anse de Genêts dépassée, une petite bourgade, célèbre par son prieuré. C'était Saint-Léonard en Vains, hameau tributaire de l'abbaye-forteresse.
Une vaste échancrure s'ouvrait alors, puis, se dédoublait et chaque branche s'amincissait presque régulièrement en forme de W; à l'extrémité d'une de ces pointes, se dressait Avranches, jolie petite ville fortifiée par saint Louis et qui était perchée à plus de trois cents pieds au-dessus du niveau de la mer, Avranches, ceinte de grosses murailles, dominait une vallée profonde, dans laquelle une rivière, la Sée, aux eaux lentes et moirées, faisait sa coulée sinueuse et tranquille. A l'autre pointe, la Sélune, fleuve plus large et moins encaissé, débouchait sur les grèves, à un endroit appelé le Gué de l'Epine. Son cours se grossissait, un peu plus loin, de l'apport du Couesnon, rivière au cours capricieux qui descendait, assez rapidement, de la forêt de Rennes, après avoir reçu plusieurs ruisseaux à Fougères, à Antrain et en amont de Pontorson.
Ces trois rivières se réunissaient presque sous les murailles du Mont-Saint-Michel; mais, en raison de la mer, qui, deux fois en vingt-quatre heures, remplissait et vidait tour à tour l'immense baie normano-bretonne, le cours de ces rivières était extrêmement changeant.

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