Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Espagnols, les Gascons, les Angevins et les Bretons. Ces chemins étaient appelés tantôt voies pérégrines, tantôt routes du paradis, en raison de la sainteté de leur destination; dans un périmètre d'une vingtaine de lieues, à partir du Mont-Saint-Michel, elles prenaient le nom de chemins montois, appellation qu'elles ont longtemps conservée et dont les paysans de l'Avranchin se servent encore assez fréquemment.
Ces chemins étaient sillonnés par des foules si considérables, dit un vieux texte, qu'elles avaient souvent bien 'du mal à trouver de la nourriture; aussi les malades et les infirmes étaient-ils nombreux.
Pour leur apporter quelque soulagement, on avait construit le long de ces routes, et plus spécialement au pays d'Avranches, c'est-à-dire dans la contrée voisine du Mont, des hôpitaux qui portaient le nom de Maladreries, Léproseries, ou encore Maisons du pauvre. Ces établissements étaient généralement tenus par des religieux, mais ils étaient presque tous bien insuffisants pour abriter les malades et les infirmes qui venaient y solliciter des secours car les déplorables conditions d'hygiène, dans lesquelles vivaient les pèlerins, contaminaient le pays. La lèpre, que l'on considérait alors comme une maladie de la peau, tandis qu'on croit maintenant que c'est une affection des centres nerveux, régnait pour ainsi

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