Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

dire à l'état endémique ou permanent; aussi les léproseries, où l'on recevait les malheureuses victimes de ce mal affreux, étaient-elles toujours encombrées. La peste noire ou peste à bubons faisait aussi de terribles ravages ; mais, elle du moins, ne régnait qu'à l'état épidémique, c'est-à-dire à certaines périodes, dans lesquelles elle décimait la population; décimer n'est pas le terme qui convient, puisqu'un quart de la population fut emporté par cette terrible maladie, dont un poète-médecin de l'époque, Couvinot, nous a donné une description d'une effrayante exactitude.
Parmi les maladreries qui s'élevaient tout le long de la côte normande, jusqu'en face du Mont-SaintMichel, et qui, toutes, étaient munies d'une chapelle dédiée le plus souvent à un saint guérisseur, saint Gilles, saint Blaise, saint Roch et saint Benoît, par exemple, une des plus importantes était celle du Gué-de-l'Epine. Elle se trouvait à environ une lieue et demie d'Avranches, sur le bord des grèves, à l'endroit même où l'estuaire de la Sélune s'élargissant, cette rivière se jette dans la mer.
Des documents intéressants, trouvés aux Archives Normandes, nous apprennent que la maladrerie du Gué-de-l'Epine fut fondée vers 1479, par un gentilhomme du diocèse d'Orléans, Jean-de-l'Aigle, sieur de Cugny. Ce seigneur, ayant fait un pèlerinage en

Sommaire du livre : pèlererinage d'un enfant au Mont Saint Michel

PAGE
SUIVANTE

RETOUR AU SOMMAIRE DU SITE MONT SAINT MICHEL - MONT SAINT MICHEL