Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

vin était toujours clair et l'eau bien pure et les navettes d'argent toujours remplies de beaux grains d'encens; les objets du culte étaient étincelants et les linges sacrés, depuis l'amict jusqu'au corporal, étaient éblouissants de blancheur.
« Drogon disposait de deux aides : c'étaient deux orphelins que les moines avaient adoptés et dont ils espéraient bien faire, un jour, des serviteurs de Dieu.
« Pourquoi donc le vénérable abbé était-il obligé de faire, souvent, des remontrances au frère sacriste?
« C'est que Drogon n'était pas toujours suffisamment recueilli, quand il prenait soin de l'église. Il soufflait trop bruyamment les flammes des cierges; il déposait avec une vivacité exagérée les chandeliers sur le marbre des autels; il remontait, avec une précipitation trop grande, les lampes suspendues à la voûte du Saint Lieu; il se hâtait bien trop, quand il époussetait les balustres, les stalles et les confessionnaux, et, chose plus grave, l'abbé et les bénédictins avaient remarqué qu'il s'inclinait à peine, quand il passait devant l'autel du grand saint Michel en la Nef.
« Voilà pourquoi Drogon recevait, quelquefois, de vives remontrances de la part de ses supérieurs, pourtant si bienveillant,

Sommaire du livre : pèlererinage d'un enfant au Mont Saint Michel

PAGE
SUIVANTE

RETOUR AU SOMMAIRE DU SITE MONT SAINT MICHEL - MONT SAINT MICHEL