Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

« Il promettait toujours de se corriger; il péchait, d'ailleurs, par pure étourderie et non avec malice; tout le monastère le savait ; mais la légèreté n'est pas permise dans le temple du Seigneur.
« Quel contraste avec ses jeunes aides, dont les génuflexions étaient si profondes, l'attitude si respectueuse, les prières si ferventes, quand ils passaient devant les autels !
« En vérité, Drogon était incorrigible; pas plus tard qu'hier, le prieur claustral avait été obligé de l'admonester devant plusieurs fidèles; trois fois de suite, n'était-il point passé sans s'incliner devant l'autel privilégié de saint Michel ?
« Les moines allaient-ils être réduits à le relever de ses fonctions de sacriste? Ils attendaient toujours, espérant que l'archange lui inspirerait, enfin, de meilleurs sentiments.
« Ce soir-là, le 25 septembre de l'an 1045, Drogon s'était retiré dans sa cellule qui communiquait, avec la sacristie, par un corridor donnant aussi accès à l'église. Soudain, il crut entendre un léger bruit dans la basilique. Il prêta l'oreille et entendit, bientôt un bourdonnement de voix. Certainement quelqu'un parlait dans le chœur ou dans les transepts.
« Il maugréa contre ses aides. C'était, sans doute, ce petit sot de Nicolas qui, ayant fermé l'église à

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